Une formation intensive pour renforcer la vérification des faits.

Dans un contexte marqué par la prolifération des fausses informations et la manipulation de l’opinion publique, les journalistes sont en première ligne pour garantir la qualité de l’information. Dans le monde actuel où les enjeux sécuritaires et sociaux sont particulièrement sensibles, la désinformation représente une menace constante. C’est dans ce contexte que la Fondation Hirondelle, en partenariat avec le média Balobaki Check, a organisé une formation destinée à renforcer les capacités des journalistes de radios communautaires.

Du 20 au 23 janvier 2025, ces professionnels des médias ont ainsi pu acquérir les outils nécessaires pour décrypter les fake news, vérifier les sources et lutter contre le discours de haine. La formation a été animée par deux experts : Moïse Epela, qui a guidé les journalistes dans les méandres de la protection des données et leur a appris à déceler les fausses informations qui pullulent sur les réseaux sociaux ; et Léa Otshudi, qui a sensibilisé les participants aux dangers du discours de haine et les a incités à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre ce fléau.

Nathalie SALAGISA, journaliste et responsable du Desk numérique au Studio Hirondelle RDC, a souligné l’importance de cette initiative dans une interview. Elle a expliqué que ce projet visait à renforcer les capacités des journalistes pour mieux surveiller les informations et contrer les fausses rumeurs qui circulent facilement, surtout sur les réseaux sociaux. Selon elle, il est essentiel que les journalistes vérifient d’abord les faits avant de publier quoi ce soit.

L’une des missions de cette formation était aussi d’apprendre aux journalistes à identifier et à comprendre les fausses informations, afin de mieux informer le public. La lutte contre les fake news est devenue un défi majeur dans la société actuelle, où les rumeurs se propagent rapidement.

Gabin Kayumba Leya, Coordinateur des projets de la Fondation Hirondelle, a insisté sur le fait que les journalistes doivent transmettre ce qu’ils ont appris. Il a rappelé que la lutte contre la désinformation est une bataille qui demande l’implication de tous, et que chaque journaliste a une grande responsabilité dans la lutte contre le discours de haine.

« Nos médias doivent éviter de diffuser des messages haineux », a-t-il déclaré.

Pour François Cikuru, un des participants, cette formation a été très utile.

« Nous savons désormais comment vérifier les informations et protéger nos données », a-t-il expliqué »

 Il a aussi remercié les organisateurs de la formation et a recommandé que ce genre de session soit organisé dans d’autres régions pour aider davantage de journalistes, notamment ceux des radios communautaires.

En somme, cette formation a permis aux journalistes de Bukavu de mieux comprendre la lutte contre la désinformation et d’acquérir des compétences essentielles pour informer correctement le public. L’initiative de la Fondation Hirondelle, soutenue par l’Union Européenne, a été un véritable succès et a renforcé l’engagement des journalistes à fournir une information fiable et responsable.

MARIAMU KITOGA S.