
La société civile du Sud-Kivu a organisé une marche pacifique ce 8 janvier 2025 pour dénoncer l’exploitation illégale des ressources minières de la RDC, notamment au Sud-Kivu. Les manifestants ont exprimé leur indignation face au pillage de leurs richesses par des entreprises étrangères et des acteurs politiques corrompus.
Ils ont également appelé le gouvernement à soutenir les forces armées congolaises (FARDC) et les groupes d’autodéfense Wazalendo dans leur lutte contre le M23, soutenu par le Rwanda.
Les revendications des manifestants sont claires. Pour maître Néné Bintu, Présidente du Bureau de coordination de la Société civile du Sud-Kivu, organisatrice de cette marche, primo, ils réclament la fin immédiate de l’exploitation illégale des ressources minières et le respect de la législation environnementale et sociale des sites miniers, secundo, l’amélioration des conditions de vie de la population, notamment l’accès à l’eau potable, à l’électricité, aux soins de santé et à des infrastructures routières. Tertio, le respect des promesses électorales du Président Félix Tshisekedi, notamment en matière de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté. Quarto, l’implication du gouvernement dans la résolution du conflit dans l’Est du pays et le soutien aux populations déplacées. Quinto, la fermeture des frontières avec le Rwanda pour mettre fin aux infiltrations des groupes armés et au trafic illicite. Par ailleurs, les manifestants ont fustigé le fait de voir les richesses du Sud-Kivu servir une minorité tout en laissant la majorité de la population dans la misère. Ils ont ainsi appelé à une gestion transparente et équitable des ressources naturelles, au bénéfice de tous les rdCongolais.
Pour marquer sa détermination, la société civile du Sud-Kivu organise aussi un sit-in de trois jours à la frontière entre la RDC et le Rwanda à partir du 9 janvier 2025. Cet acte symbolique vise à dénoncer l’agression rwandaise et à exiger le retrait immédiat des troupes RDF du territoire congolais.
Par Hortence Furaha