Il est des signes qui ne bluffent pas. A voir l’équipement d’un soldat rwandais présent en RDC, cela vous laisse à quia. A première vue, rien ne peut vous amener à croire que c’est un soldat africain, et moins encore un rebelle, et par-dessus tout, un soldat rebelle combattant en RD Congo. C’est le jour et la nuit quand vous comparez ce soldat RDF sous le label M23 et le soldat loyal et régulier des FARDC.
Il y a lieu de se demander depuis quand des fusils snipers sont en vigueur dans la guerre en RD Congo. Un militaire aussi propre, aussi simple en apparence, mais équipé d’un cracheur de feu et de la mort dernier cri. Il va sans dire que pareil équipement n’est vu nulle part ailleurs, sauf dans la guerre russo-ukrainienne ou dans les films mettant en scène des guerriers américains. Les troupes rwandaises utilisent des fusils à précision à longue distance. Ces armes sont équipés des lunettes de visée avancées permettant des tirs précis même dans des conditions difficiles.
Nul ne peut donc condamner les soldats de la RD Congo s’ils appliquent l’adage latin « in fuga salus » devant un si puissant équipement, du moment que eux, les troupes loyalistes, utilisent encore des kalachnikovs datant peut-être de 1945 ou de la guerre Iran-Irak.
Tenez, selon ceux qui ont eu à côtoyer ces troupes d’élite de l’armée rwandaise, ces dernières portent des casques avec une protection balistique. Ces chapeaux spécifiquement militaires sont souples et protègent les soldats contre tout danger visant la tête, notamment les éclats d’obus et autres projectiles. Ces casques sont des pare-balles aussi. Ils sont malléables et offrent un confort aux soldats pendant de longues durées. Ils sont dotés des systèmes de communication et des dispositifs de vision nocturne qui augmentent l’efficacité des forces rwandaises sur le terrain en RD Congo. Ces systèmes de communication-écouteurs les protègent des détonations de fusil dans leur rang. Ces écouteurs sont aussi des oreillettes capables de capter le son au loin et surtout de traduire le discours tenu dans une langue que les soldats rwandais ne connaissent pas. Ainsi, même une conversation malencontreuse tenue à leur égard, ils la comprennent en kinyarwanda et peuvent facilement réagir, s’il s’agit d’une menace.
Les soldats rwandais disposent des AK-47 et ses variantes plus avancées et modernisées qui résistent à toutes les conditions climatiques de la RD Congo et aux différents chocs. Des fusils avec une cadence de tirs très élevée. Et sont, selon toute apparence, en expérimentation en RD Congo. Parenthèse, ça a déjà été le cas avec la maladie du sommeil, le Sida, l’Ebola, etc. Il ne reste que l’expérimentation de l’arme nucléaire en RD Congo…Fermons la parenthèse. Ces armes, AK-47 et ses variantes, ont la capacité de s’adapter à des munitions diverses et sont ainsi susceptibles d’être utilisées dans toutes circonstances de combat. Ni la poussière, ni l’humidité ni les chocs et coups divers ne peuvent ébranler ces fusils polonais utilisés par les RDF dans leur campagne en RD Congo.
L’Union Européenne, UE et l’OTAN ont aussi doté le Rwanda des fusils d’assaut modulaire, nommé Grot (voir la photo). Cette arme, Grot, est une synthèse de fusil d’assaut, de carabine, de mitrailleuse légère d’appui et de DMR, c’est-à-dire avec de nombreuses pièces interchangeables et convertissables de l’une à l’autre. Le Grot peut tirer 700 à 900 coups par minute. A part le Grot, elles ont aussi doté le Rwanda de fusil IWI Tavor-21qui sont un modèle typiquement européen, l’UE, avec une malléabilité facile et utilisable dans les combats rapprochés. Il y a lieu de comprendre comment et pourquoi l’armée congolaise, mal équipée, mal organisée, mal payée ne fait pas face à cette puissance de feu rwandais.
Rappelons que depuis 2022, la Pologne propose des programmes de formation pour l’armée rwandaise et a doté cette dernière des véhicules blindés KTO ROsomak, des canons automoteurs AHS Krab, des lance-roquettes WR-40 Langusta, du système des missiles Spike ATGM » et par dessus tout, la technologie des drones visant, précise nos sources, à renforcer les capacités logistiques et opérationnelles militaires du Rwanda en réponse aux défis sécuritaires régionaux. .
Darius KITOKA