Edito
Il est des jours sans nom en RD Congo. L’agir du Président de la République démocratique du Congo, Antoine-Félix Tshisekedi Tshilombo continue à étonner plus d’un à travers le monde. Il donne de plus en plus l’impression de se déconnecter de la réalité guerrière qui sévit dans la partie orientale de la RDC qu’il dirige depuis maintenant sept ans. Des millions des personnes, une importante partie de la population congolaise est en débandade, en errance à travers leur propre territoire national. On appelle cela « les déplacés internes ». Des véritables marées humaines des Congolais de tout bords, même de « Père et de mère », sont à la merci des intempéries et de toutes formes des maladies. Des vieillards, des femmes, des enfants, des vulnérables, tous sans défense, sont abandonnés dans le bras assassin et génocidaire de l’armée rwandaise, agresseuse de la RDC. Elle ne somme pas pour massacrer des jeunes dans les entités occupées par elle. Ces jeunes sont, dit-on, assimilés aux patriotes Wazalendo qui resistent sans moyens militaires à l’occupation de leurs espaces vitaux convoités par le Rwanda kagamesque.
Accompagnées par quelques éléments dits M23 et de l’Alliance Fleuve Congo, des mouvements sans assise nationale et qui ne sont que des fabrication du Président Paul Kagame, les unités spéciales de Rwanda Défense Force, RDF, ont récemment occupé la cité stratégique de Masisi-Centre? Elles y ont chassé toutes les autorités légalement établies et instauré une administration parallèle. Des actes de sabotage qui devraient donner des insomnies à tout chef d’Etat.
Mais ce n’est pas le cas pour le Président Béton. Malgré de nouvelles occupations de son territoire national et qui le privent d’importantes ressources pour la marche du pays, le voila qui abdique ce front et se rend bonnement à Dowa, la capitale du Qatar pour une visite privée. Mais d’aucuns n’ignorent que le Paris Saint-Germain joue contre Monaco dans une finale de Coupe de France. Et il est fort probable que le N°1 de la RDC se soit rendu dans le Pays de l’Or noir uniquement pour être aux chevet de la Team Bleu Rouge qu’il supporte depuis son séjour à Paris. Jovial, souriant, le Président congolais n’a manifesté aucun signe de tristesse ou de chagrin à sa descente d’avion à Dowa. Un acte qui non seulement surprend, mais aussi qui se rapproche étroitement d’abandon de la population.
Le Président d’un pays en guerre ne devrait-il pas se comporter autrement et témoigner de sa solidarité épiphanique envers cette partie de sa population aussi meurtrie que malmenée par une armée étrangère?