Le naufrage du bateau MV MERDI sur le lac Kivu, survenu le 3 octobre 2024, a causé une tragédie majeure dans la région de Goma et Bukavu, en République Démocratique du Congo. Journaliste à la radio Obuguma en territoire d’Idjwi dans la province du Sud-Kivu, par le biais de son oncle paternel, Richelieu Byamana a appris la triste nouvelle que 6 membres de la famille Bulalo Byamana ont péri dans le chavirement du bateau MV Merdi près de 200m du marché Kituku en ville de Goma au Nord-Kivu.
« Ce naufrage vient de remuer le couteau dans ma plaie qui est encore freche. En date du 04 août 2024, des bandits m’avaient attaqué à mon domicile dans le territoire d’Idjwi. Un jour après, mon papa Bulalo Byamana Jackson est mort d’une courte maladie. Voilà aujourd’hui encore, 6 personnes de ma famille viennent de mourir dans ce bateau. Je suis bouleversé par cette tragédie », explique le confrère Richelieu Byamana d’un air triste.

Aucun mot ne peut vraiment alléger la douleur que vous ressentez en ce moment. Vous n’êtes pas seul dans cette épreuve difficile, toutes les pensées et prière vous accompagnent.
la radiotélévision droits humains émettant à partir de la ville de Bukavu sur 100.6 Fm(RTDH) présente ses sincères condoléances au confrère et toutes les familles éprouvées par cet événement
La vie nous met parfois face à des épreuves incroyablement difficiles, et il est important de se rappeler que même dans les moments les plus sombres, nous avons le soutien de ceux qui nous entourent.
Que l’amour et les souvenirs de vos, nos proches et compatriotes apportent réconfort et paix.
Des responsables politiques et des membres de la société civile ont appelé à un renforcement des mesures de sécurité maritime dans la région. Benjamin Sekimonyo, vice-président d’une fédération locale, a plaidé pour l’amélioration des infrastructures portuaires et la création de dispositifs de sauvetage professionnels
Ce naufrage tragique met en lumière les défis liés à la sécurité maritime sur le lac Kivu, exacerbés par des conditions économiques difficiles et une instabilité régionale. Les routes terrestres entre Goma et Minova étant souvent impraticables en raison de conflits armés, la population dépend largement du transport lacustre, ce qui augmente les risques d’accidents similaires à l’avenir.
Les autorités sont désormais confrontées à la nécessité d’améliorer la gestion du transport maritime afin d’éviter que de tels drames ne se reproduisent.

Par Benoit KALONJI Tbmk