C’est dans un cadre d’échange sur les massacres perpétrés à Kaziba, que la population de cette partie de la province du Sud-Kivu s’est réunie, ce Dimanche 29 Octobre 2024, dans la grande salle de la chefferie.
Ce 28e anniversaire des massacres des Bazibaziba perpétrés par l’armée rwandaise sous couvert du RDC, à Kaziba, en date du 28 octobre 1998, a permis, pour la toute première fois, à cette population, de rendre un vibrant hommages aux victimes de cette guerre dite de libération et qui n’a fait que déchirer le tissu social et communautaire de cette partie de la population congolaise.
Celle-ci était venue de différents groupements de Kaziba pour un entretien constructif. Elle a ainsi exprimé son encouragement envers les acteurs de la sociétécivile qui ont débuté ce projet. Ce dernier a commencé il y a 4 ans, et ce 28 octobre 2024 constitue donc la fin de la première étape .
Dans une interview accordée à la rédaction de la Radio Umoja FM, M. Joyeux Badesire, président de la société civile Forces vives de Kaziba a lancé un appel pathétique à toute la communauté en rapport avec cette journée mémorable.
« Nous aurions souhaité que tout le monde qui a un autre programme en cette date précise, de le reporter ou même de le retarder en l’honneur de nos compatriotes lâchement massacrés par des ennemis de la paix. D’autres grandes activités en cette date, à Kaziba n’ont pas été organisées, car cela relèverait d’un sabotage à la mémoire de très chères sœurs, mères , et chers frères, pères lâchement massacrés à cette date-là par des ennemis de la République et pillards portant armes à feu et munitions de guerre »
Cette commémoration a connu la participation des révérends pasteurs, responsables des églises, des mamans bergères, »kiongozi », des cadres de base, des acteurs de la sécurité, de l’association des victimes des massacres perpétrés à Kaziba, et du bureau de la société civile force vive Kaziba. Rappelons que depuis plus de cinq ans, les associations réunissant les survivants des affres des guerres imposées à la RDC par le régime de Kigali, il y a aujourd’hui presque trente ans, multiplient des commémorations du genre afin de tirer la sonnette d’alarme sur le génocide au Congo, et obtenir, le cas échéant, la condamnation des crimes et criminels ainsi que la réparation pour les victimes.
*Elia LIKANGE Darius KITOKA.