Publication du feuillet de monitoring par la plateforme «  Partenariat Protection Intégrée » PPI en sigle pour le compte du mois de juillet de l’année en cours.

Ce rapport documentant les cas de violations et d’abus contre les défenseurs  des droits humains, les journalistes et les médias en République Démocratique du Congo fait état de vingt-six nouveaux cas sont  comparativement à trente-six en juin dernier.

D’entrée de jeux,PPI note qu’à Kamembe au Rwanda, un (1) journaliste caricaturiste

de la ville de Bukavu a été retrouvé mort dans sa résidence dans des circonstances non encore élucidées ; Il s’agissait de Yves KAYEYE ancien caricaturiste du Journal le Souverain Libre.

Revenant en province du Sud-Kivu, trois journalistes ont été arrêtés à Baraka dans le territoire de Fizi sur ordre du général autoproclamé William Yakotumba, alors qu’un journaliste est poursuivi en justice par le parquet général de grande instance

de Kavumu dans le territoire de Kabare, renchérit Jonathan MAGOMA, chargé de programmes au sein de partenariat Protection Intégrée

Cette source rapporte que dans  la ville-province de Kinshasa, cinq  journalistes ont été interpelés par des gens se réclamant des services de renseignement (ANR) alors que ces derniers tentaient d’obtenir une interview avec l’administratrice du stade sur l’état des lieux des infrastructures construites pour les 9 ème jeux de la francophonie qui ont eu lieu du 28 juillet au 6 août 2023 à Kinshasa. 

Face à ce tableau peint, l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des DDH et journalistes condamne ces violations et abus à l’égard des défenseurs des droits humains et recommande par exemple

  • Au gouvernement congolais : De garantir l’ouverture de l’espace civique en encadrant les manifestations et en luttant contre les arrestations intempestives des activistes des droits humains et des journalistes en plein exercice de leur travail ;
  • A la Fédération Internationale des droits de l’Homme (FIDH) et au Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCNUDH) ainsi qu’au Gouvernement congolais : D’initier des enquêtes conjointes conformément au droit international de droit de l’homme afin d’exiger au gouvernement rwandais de fournir des explications sur la mort du journalistecaricaturiste Congolais Yves Kulondwa Kayene retrouvé mort dans des circonstances non encore élucidées dans sa chambre à Kamembe au
  • A la communauté internationale : De ne pas rester indifférente face à la souffrance qu’endurent les journalistes dans les zones sous occupation du M23 soutenu par le Rwanda, allant jusqu’à au déni du droit de la population d’être informé, en interdisant aux médias de prendre en relais les informations des chaines nationales à Kinshasa.
  • Au parlement : De renforcer le contrôle parlementaire et de veiller à la mise œuvre par le gouvernement des textes et lois qui promeuvent les droits des DDH, des journalistes et des médias en République Démocratique du Congo.

A l’UNPC, au CSAC et au Ministère de la Communication et Médias : D’exiger aux différents parquets la cessation des poursuites judiciaires contre les journalistes Césaire Nyamunia Sejos, au Sud-Kivu, et Joël Kayembe et Fiston Elambo en province de l’Equateur. 6. Aux forces de l’ordre et de

En conclusion, Ce feuillet de monitoring est l’un des outils de plaidoyer de PPI, ayant pour but de servir de « répertoire » des cas de violations et abus à l’égard des défenseurs des droits humains afin qu’ils soient connus de tous et que tôt ou tard les auteurs soient interpellés et punis conformément à la loi.

Par Benoît KALONJI